Le chef des sports de Midi Libre est revenu, dans son billet du cahier des sports de ce lundi 15 février, sur la blessure en 32e de finale de Coupe de France de l'attaquant du PSG Neymar. Le Brésilien va manquer le 8e de finale de Ligue des champions face au FC Barcelone.
Longtemps, Neymar aura été un enfant. Un enfant tutoyant le génie mais qui n’en finit plus de se faire sermonner au gré de ses rendez-vous manqués, comme le Barcelone-PSG de mardi. Traité de "pleureuse" par l’entraîneur Pascal Dupraz la semaine dernière, il lui a fallu l’intervention de papa sur Twitter pour siffler la fin de la partie.
Neymar n’accepte pas d’être infantilisé et il n’y aurait pas d’injures à ce qu’il soit le “greatest” de son temps, mais tout dans son comportement, sa gestuelle et sa pensée trahit l’âge des gamineries, la suprématie des exaltations sur la conscience des événements. Il l’avoue lui-même : "Je veux être heureux et jouer au football. Rien de plus." Réminiscence de l’enfance...
? OFFICIEL ! Neymar souffre d’une lésion du long adducteur gauche !
Le Brésilien sera indisponible 4 semaines.
(communiqué) pic.twitter.com/xTuPNQUuzb
— Actu Foot (@ActuFoot_) February 11, 2021
Dans tout sport individuel, la star brésilienne aurait été éduquée à l’importance du “body language”, ce message corporel redoutable comme une arme renvoyé à la face de l’adversaire. Mais le “Ney”, qui se fait certes chatouiller les chevilles comme personne, continue de protester face à l’injustice avec la théâtralité grotesque du morveux frustré. S’il ne s’agissait que de roulades et simulations…
Le problème pour Paris, c’est qu’à force de voir son talent débordé par son émotivité, Neymar épouse le sort (de loser) de son club plutôt que de le transcender vers le succès en Coupe d’Europe. C’est ainsi qu’il est un soliste, pas un leader, un artiste plutôt qu’un grand joueur.
Il n’y a qu’à observer ses matches : quand le PSG va, le Brésilien danse sa samba ; dès lors que le destin est contraire, il coule avec ses partenaires : rictus de contrariété, dispersion avec l’arbitre, propension à croquer tous les ballons, inefficacité, énervement, frustrations… la panoplie de l’enfant privé de cadeau.
Comme la finale perdue face au Bayern, qu’il faut saisir comme une parabole. Celle d’un joueur extraordinaire, prisonnier de ses passions primaires. Il faudra bien grandir un jour.
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