Mel Gibson n'est PAS australien, "L'Etrange Noël de Mr. Jack" n'est PAS un film de Tim Burton, Frankenstein n'est PAS le nom du monstre, Katharine n'est PAS la soeur de Audrey Hepburn... Retour sur ces croyances populaires qui s'avèrent infondées !
Certaines croyances, approximations ou abus de langages deviennent parfois des faits. C'est vrai dans tous les domaines, et notamment le cinéma où quelques certitudes, infondées mais "avérées" puisque partagées et relayées par le plus grand nombre, se transmettent d'un spectateur à l'autre au risque d'occulter "la vérité vraie". Retour sur ces idées reçues qui ont la peau dure.
Walt Disney n'a PAS réalisé de long métrage
La Belle et le Clochard, Les 101 Dalmatiens, Cendrillon... Tous ces célèbres films d'animation sont bien nés de l'esprit d'entreprise et du génie imaginatif de Walt Disney mais ne sont pas ses créations au sens propre du terme. En effet, producteur émérite, Disney n'est jamais le réalisateur des longs métrages qu'on lui attribue. Parmi les noms qui reviennent souvent à ce titre, le duo Hamilton Luske/ Clyde Geronimi s'impose avec 4 et 5 oeuvres phares (3 citées ci-dessus auxquelles s'ajoutent notamment Peter Pan et Alice au pays des merveilles). Si de même, l'idée de faire un premier long métrage d'animation est bien celle de Walt Disney, l'oeuvre en question n'est pas de son fait. Vu par ses proches et ses concurrents comme une véritable folie en raison de son esprit novateur, Blanche-Neige et les sept nains (1937) est le premier film de longue durée réalisé par le célèbre studio. Il sera signé David Hand, également père de Bambi.
Frankenstein n'est PAS le nom du monstre
... mais le scientifique qui a créé ce monstre. Le fameux Dr. Victor Frankenstein. Le créature doit donc être appelée... "La Créature" ou "Le Monstres", même si les titres de certaines adaptations cinéma (ou mleurs traductions sont ambigus (La Fiancée de Frankenstein qui de prime abord semble renvoyer davantage à la créature qu’au créateur ou encore Frankenstein s'est échappé).
Et dans le même genre, le clown de Ça ne se nomme PAS Ça (ou "It") mais Grippe-Sou (Pennywise en anglais) ; dans Le Monde de Nemo, Nemo n’est PAS le père mais le fils ; dans Ratatouille, le rat s'appelle Remy et pas... Ratatouille ; dans Jeanne d'Arc, Dustin Hoffman n’est PAS Dieu mais la conscience de Jeanne ; dans Gremlins, Gizmo n’est PAS un Gremlin mais un Mogwaï ; les héros de la saga Highlander ne sont PAS des Highlanders mais des Immortels : Highlanders est une sorte de "surnom" donné aux personnes originaires d'Ecosse.
Mel Gibson n'est PAS australien
Oui, le célèbre acteur a émigré très tôt en Australie, terre natale de sa mère qui y a installé sa grande famille de onze enfants. Oui, il s’est fait connaître grâce à Mad Max, film post-apo fondateur de l’Australien George Miller. Mais non, Mel Gibson n’est pas australien ! Né à New York, l’acteur-réalisateur a fait ses débuts au pays des kangourous tournant notamment sous la direction de Peter Weir (Gallipoli et L'Année de tous les dangers) avant de s'imposer à Hollywood et de devenir très populaire aux yeux de ses compatriotes avec le très américain (et très culte !) L'Arme fatale de Richard Donner.
Et dans le même genre, Russell Crowe n’est PAS australien mais néo-zélandais, Terence Hill et Bud Spencer ne sont PAS américains mais italiens, et Cécile de France n’est PAS française mais belge.
"L'Etrange Noël" n'est PAS un film de Tim Burton
... Mais d’Henry Selick, réalisateur entre autres de Coraline, qui signait à l’époque avec L'Etrange Noël de Monsieur Jack son premier long métrage. Alors c’est vrai que le film est inspiré d’un poème écrit par Tim Burton alors qu’il était animateur chez Disney au début des années 80 ; vrai aussi que le compositeur de la bande originale Danny Elfman est un familier de l’univers burtonien, de même que l’acteur principal Chris Sarandon (qui avait fait une apparition dans Beetlejuice) ou … que le chat qui saute d’une poubelle (héros du premier court métrage de Burton, Vincent)…Mais non, L'Etrange Noël n’est pas un film de Tim Burton.
Et dans le même genre, la saga Taxi n’a PAS été réalisée mais produite par Luc Besson ; Steven Spielberg n’a PAS réalisé mais produit Les Goonies, Gremlins et Retour vers le futur ; le film d’animation Anastasia n’est PAS l'œuvre des Studios Disney ; Shrek et L'Âge de glace ne sont PAS des films Pixar.
Katharine n'est PAS la soeur de Audrey Hepburn
Il est tentant d’associer ces deux actrices qui, outre le même patronyme, partagent une beauté incontestable quelque peu en marge des canons de leur époque, un anniversaire en mai et une carrière d’actrice légendaire... Mais attention néanmoins aux raccourcis ! Si Katharine Hepburn est américaine, Audrey Hepburn est britannique (d’origine hollandaise) et de 22 ans sa cadette. Les deux filiformes comédiennes n'ont aucun lien de parenté et ne se sont même jamais donné la réplique, échangeant tout au plus une correspondance dans les années 60 ; Katharine rassurant Audrey après son Oscar manqué pour My Fair Lady de George Cukor. Le reste n’est que … fantasme.
Et dans le même genre, Brad Pitt et Michael Pitt, Ingmar Bergman et Ingrid Bergman, Daniel Radcliffe et Mark Radcliffe (producteur de Harry Potter), Akira Kurosawa et Kiyoshi Kurosawa, ou Guillermo del Toro et Benicio Del Toro, n'ont pas de liens de parenté.
Il n'y a PAS de "You f*** my wife" dans Taxi Driver
Au cinéma, deux répliques font le bonheur des amateurs de classiques américains cultes. Dites et répétées maintes fois, "You f*** my wife" et "You're talking to me" se volent la vedette en matière d'imitations viriles plus ou moins réussies. Attention cependant ! Si les deux célèbres phrases sont le fait de l'inénarrable Robert De Niro, sous la direction de l'inimitable Martin Scorsese, une seule, la seconde, vient de la scène du miroir de Taxi Driver. L'autre est prononcée dans Raging Bull, face à Joe Pesci.
Et dans le même genre, On n’entend PAS "chabadabada" dans Un Homme et une femme de Claude Lelouch mais "badabadada" ; on n'entend PAS "Play it again, Sam" dans Casablanca, mais "Play it, Sam. Play As Time Goes By" ; on n'entend PAS "Je suis ton père" mais "Non, je suis ton père" dans L'Empire contre-attaque ; on n'entend PAS "Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ?" mais "Miroir magique au mur, qui a beauté parfaite et pure ?" dans Blanche-Neige.
En VF, Leonardo DiCaprio n'est PAS "le roi du monde"
... mais "le maîîître du monde!" Eh oui ... Si dans la version originale, le on ne peut plus fier Leonardo DiCaprio, debout à la proue du fameux Titanic, crie bel et bien "I'm the king of world", dans la version française il n'en est rien ! Mieux, sachez que la phrase culte originale est sous titrée en français "L'univers m'appartient". Rien à voir donc avec la célèbre réplique. Ceux d'entre nous qui ont crû avoir entendu en français le terme "roi" sont donc tout simplement plus bilingues qu'ils ne le croient !
Anthony Hopkins n'est PAS le premier Hannibal Lecter
Lorsque vous pensez au terrifiant tueur en série dévoreur de foie, le regard perçant et le sourire carnassier du géniallissime Anthony Hopkins vous apparaissent d'emblée. Et pour cause, Hannibal Lecter a été rendu célèbre grâce au Silence des agneaux et à sa fascinante prestation dans ce volet et ses suites, Hannibal et Dragon Rouge. Mais attention, avant lui Brian Cox s'était déjà glissé dans la peau du Docteur Lecter (Lektor plus précisément) sous la direction de Michael Mann dans Le Sixième Sens. Son personnage n'occupe pas le centre de l'intrigue mais reste impressionnant de sauvagerie et de mystère...
Et dans le même genre, Sean Connery n'est PAS le premier James Bond. Barry Nelson l'a interprété pour la première fois en 1954 dans une adaptation de Casino Royale pour la télévision américaine.
Le pouvoir de Wolverine n'est PAS son squelette
Emblématiques du personnage (et plus largement de la franchise) dans la culture populaire, les griffes métalliques du X-Men ne sont pas naturelles mais bien des ajouts artificiels en adamantium (le métal le plus dur de l'univers), implantées sur le squelette du mutant dans le cadre du projet "Weapon X". Une opération très risquée, incroyablement douloureuse et potentiellement mortelle, sauf pour une personne comme James Howlett/Logan/Wolverine, dotée de capacités de régénération et d'auto-guérison. L'auto-guérison, c'est ça le super-pouvoir principal du personnage (dont l'un des effets secondaires est une quasi-immortalité, du moins un vieillissement extrêmement ralenti), accompagné de caractéristiques "animales" (vue, odorat et ouïe super-développés, agilité décuplée, force physique, réflexes aiguisés, griffes d'os et... pilosité importante). Sans oublier, bien sûr, la Berserker Rage.
Un film à sketches n'est PAS forcément comique
Si le terme sketch désigne le plus souvent des petites scènes comiques, le film à sketches ne se limite pas à cette acception. Genre reposant sur plusieurs petites histoires, il tourne souvent autour d'un même thème et peut être une oeuvre particulière ou collective, comique ou dramatique. Le terme sketch renvoie ainsi à l'idée de "segment" ou de "court métrage". Parmi les plus connus : le féroce Les Monstres de Dino Risi, emblématique de la comédie italienne des années 60, le tragique 11'09''01 - September 11, oeuvre collective en hommage au 11 septembre 2001, les romantiques Paris, je t'aime et New York, I Love You, le drôlissime Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe... sans jamais oser le demander ou encore le comico-dramatique Les Infidèles. Un genre qui mêle les genres, donc...
Alfred Hitchcock n'apparaît PAS dans tous ses films
L’apparition furtive, autrement nommée "caméo" est en effet la signature du maître de suspense, qui a pris l’habitude de se montrer dans ses propres films. De Rebecca à Sueurs froides en passant par Fenêtre sur cour et L'Inconnu du Nord-Express, tout l’enjeu du spectateur hitchcockien est de repérer le cinéaste, dont la présence est souvent significative. Pourtant, dans l’idée soit de brouiller les pistes, soit de ne plus distraire ses spectateurs, Hitchcock brille par son absence dans bon nombre de ses œuvres. A savoir : Le Jardin du plaisir (1925), The Mountain Eagle (1926), Le Masque de cuir (1927), Downhill (1927), Champagne (1928), The Manxman (1929), Junon et le paon (1930), The Skin Game (1931), Mary (1931), A l'est de Shanghai (1932), Numéro 17 (1932), Le Chant du Danube (1934), L'Homme qui en savait trop (1934) et La Taverne de la Jamaïque (1939).
Et dans le même genre, le cinéaste n’a PAS gagné d’Oscar ; Les Oiseaux n’est PAS un film en noir et blanc ; le fameux plan-séquence de La Corde n’en est PAS un ; des films comme Rebecca, Les Oiseaux ou Psychose sont des adaptations et non PAS des scénarios originaux ; dans Psychose, on ne voit PAS le couteau planté dans sa victime.
Un producteur ne paye PAS le film
Oui le producteur est lié au financement du film, non il n'est pas à proprement parler celui qui le paie de sa poche. S'il arrive parfois qu'il participe à l'élaboration du projet en y injectant ses fonds propres, en règle générale, il est surtout celui qui cherche à le financer en rassemblant les capitaux que peuvent fournir des partenaires extérieurs (aides du CNC, de diverses commissions, soutien des chaînes de télévision, des régions et d'autres sociétés de productions). Il est ainsi responsable du budget notamment en cas de pertes financières devant les banques et autres organismes de prêts. Aux côtés du réalisateur, le producteur est celui qui accompagne le film de sa conception à sa distribution (nationale ou internationale), en contrôlant à chaque étape le planning de sa fabrication et sa faisabilité. Ceci étant dit, il faut savoir que la fonction de producteur ne se limite pas à l'aspect monétaire du film, qu'il se doit d'accompagner également sur le plan artistique. Parfois à l'initiative du projet, il est tout d'abord le premier lecteur d'un scénario en lequel il croit, et qui se bat pour mettre en oeuvre les ressources créatives, humaines et techniques nécessaires à son aboutissement. Son art ? Savoir combiner la gestion financière et l'appréhension artistique du projet, tout en étant l'interlocuteur privilégié en cas de conflits.
Rocky Balboa ne gagne PAS à la fin
Deux idées reçues collent à la peau des deux personnages cultes de Sylvester Stallone. Pour Rocky Balboa, beaucoup croient à tort qu'il gagne son combat contre Apollo Creed à la fin du premier film... alors que c'est bel et bien le champion qui remporte la décision (certes partagée) des juges après 15 rounds d'affrontement : l'étalon italien ne prendra sa revanche sur le champion que trois ans plus tard, dans Rocky II. Quant à John Rambo, souvent vu comme un personnage stupide, monolithique et adepte des bains de sang à la mitrailleuse lourde, il ne tue... personne dans Rambo, un seul policier trouvant accidentellement la mort lors de la traque de l'ancien bérêt vert. Bon, évidemment, Rambo sera par la suite transformé en machine de guerre mais il est utile de rappeler que le premier opus est plus profond et politique et surtout moins violent qu'on ne le pense.
Les Frères Lumière n'ont PAS inventé le cinéma
... et L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat n'est pas le premier film de l'Histoire. Petit résumé jargonnesque : en 1879, le photographe Muybridge a inventé le zoopraxiscope permettant de recomposer le mouvement ; en 1888, Thomas Edison le kinétographe, caméra de prise de vue et le kinétoscope, sorte de boîte visonneuse ; en 1892, c'est un certain Léon Bouly qui crée le cinématographe, permettant la prise de vue et la projection de l'image. N'ayant pas payé les redevances de son brevet, l'inventeur perd par la suite ses droits au profit des Frères Lumière qui déposent le nom de "cinématographe" et imposent leur propre invention mêlant caméra, tireuse et visonneuse. Ils organiseront la première projection publique payante, le 28 décembre 1895, date emblématique de la naissance du cinéma. Ce jour-là, les spectateurs verront LES premiers films de l'Histoire, parmi lesquels L'Arroseur arrosé, Le Repas de bébé et Sortie de l'usine Lumière à Lyon. L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat a cela dit marqué les historiens, en raison de la peur ressentie par le public néophyte, persuadé en le voyant que le train arrivait directement sur lui...
Dans le même genre, le premier film en couleur ne date PAS des années 20 mais de 1901, et Le Chanteur de jazz n'est PAS le premier film parlant de l'histoire du cinéma mais le premier long métrage parlant : avant cette production de 1927, plusieurs courts métrages avaient en effet expérimenté le son.
"Thelma & Louise" n'est PAS le 1er film de Brad Pitt
Votre premier (grand !) souvenir de Brad Pitt a pour contexte une chambre d'hôtel à la lumière tamisée ? Il s'agit d'un rêve ou... d'un petit écart cinéphilique ! Car si l'acteur s'est fait remarquer pour la première fois sur grand écran dans Thelma et Louise de Ridley Scott, il faut savoir qu'il a débuté quatre ans avant, faisant des apparitions plus ou moins notables dans plusieurs longs métrages parmi lesquels Neige sur Beverly Hills ou 260 Chrono. Son premier film pour le cinéma ? Sens unique, porté par Kevin Costner et Gene Hackman, dont la sortie en France remonte à 1987. Dans ce drame, le non encore estampillé sex-symbol interprète non pas un voleur voyou sexy mais ... un policier.
Et dans le même genre, Top Gun n'est PAS le premier film de Tom Cruise, Pretty Woman n'est PAS le premier film de Julia Roberts, 21 Jump Street ne marque PAS les débuts de Johnny Depp...
François Truffaut n'a PAS inventé la Nouvelle Vague
François Truffaut l'a théorisé, François Truffaut l'a pratiqué, François Truffaut l’a même façonné ! Attention cependant, il n’est absolument pas le premier à avoir mis en image, ni même à avoir nommé ce célèbre courant. Explications ! En 1954, son article intitulé "Une certaine tendance du cinéma français" est en partie fondateur en ce qu’il s’élève contre le cinéma de son époque, jugé trop conservateur. Suivront des courts métrages réalisés par le groupe de "jeunes turcs" dont il fait partie, et parmi eux, une oeuvre qui a la réputation d'avoir impulsé leur mouvement : Le Coup du berger de Jacques Rivette, mis en scène quatre ans avant Les Quatre cents coups de Truffaut lui-même. Pendant ce temps du côté de la sociologie, le terme "Nouvelle Vague" fait son apparition : lors d’une enquête portant sur la génération des 18-30 ans, Françoise Giroud, journaliste à L'Express, titre son article "La Nouvelle vague arrive". Nous sommes le 3 octobre 1957. L’année d’après, l’acteur, scénariste et réalisateur français Pierre Billard s’approprie le terme dans la revue "Ciné 58", s’en servant pour qualifier la fameuse bande de critiques-cinéastes citée plus haut. Une campagne publicitaire du CNC achèvera de balayer son origine sociologique : "La Nouvelle vague" devient dès lors une expression qualifiant ce mouvement issu du 7e art.
Marion Cotillard n'est PAS la 1ère Française oscarisée
Lorsque Marion Cotillard a remporté l'Oscar de la Meilleure actrice pour La Môme d'Olivier Dahan, certaines lèvres savantes ont rappelé le nom de Simone Signoret, comme étant la première à avoir été auréolée de la récompense américaine. Pourtant non, la célèbre interprète primée pour Les Chemins de la haute ville de Jack Clayton en 1960, n'est pas la première actrice française à avoir reçu un oscar. Claudette Colbert, en 1935, a ouvert la voie, à l'affiche de New York-Miami. Actrice ayant grandi à New York, la demoiselle a tourné aussi bien chez Maurice Chevalier que chez Ernst Lubitsch avant de décrocher la statuette sous la direction de son metteur en scène fétiche, Frank Capra. Contrairement à Simone et à Claudette qui ont tourné en anglais, on peut reconnaître à Marion l'exploit d'avoir convaincu les Américains dans sa langue maternelle. Précisons au passage qu'avant Marion Cotillard, Juliette Binoche avait reçu l'Oscar de la Meilleure Actrice dans un second rôle pour Le Patient anglais.
Le tueur de "Vendredi 13" n'est PAS Jason
On parle ici du tout premier Vendredi 13, réalisé en 1980 par Sean S. Cunningham et qui popularisera avec Halloween le genre du slasher. Dans ce premier opus, on découvre ainsi que le tueur n'est autre que Pamela Voorhees (Betsy Palmer), maman vengeresse d'un enfant mort noyé au camp de vacances de Crystal Lake et bien décidée à éliminer tous les moniteurs. Jason "n'attaquera" qu'à la fin du film, dans une séquence onirique, avant de prendre officiellement les armes et le masque dans le Chapitre 2 et ce pour onze longs métrages, dont une aventure spatiale, un face à face avec Freddy Krueger et un remake. Vous avez dit increvable ?
Le Temple maudit n'est pas une suite
Sans pour autant parler de prequel, les puristes de la saga Indiana Jones savent que le second volet des aventures de l'archéologue, Le Temple Maudit, se déroule en 1935 en Inde. Donc un an avant les événements relatés dans Les Aventuriers de l'Arche Perdue, qui se tiennent pour leur part en 1936. Rappelons au passage que Indiana n'est PAS le prénom du plus célèbre des archéologue : il se prénomme Henry Jr. Indiana, c'est... le nom du chien !
La célèbre chorégraphie de Travolta n'est PAS celle de "Stayin'alive"
Qui ne s’est pas trémoussé sur la chanson culte des Bee Gees, "Staying Live", en imitant le fameux déhanché doigté de John Travolta dans La Fièvre du samedi soir ? Et oui, on y est tous passé et pourtant ! Si LE tube des Bee Gees est bien issu de la bande originale du film culte, ce n'est que dans la scène d’ouverture du film qu'on peut l'entendre. On voit bien Travolta s'y déhancher mais au cours d'une petite promenade, on vous l'accorde, plutôt rythmée ! La scène de danse inoubliable se déroule quant à elle sur les accords de "You should be dancing", autre tube du groupe pop.
Ce n'est PAS la même actrice entre Retour vers le Futur et ses suites
Non, Elisabeth Shue ne joue PAS dans Retour vers le futur : la comédienne se glissera dans la peau de Jennifer, la petite-amie de Marty McFly, dans les deuxième et troisième volets, mais dans le premier opus, le rôle est interprété par une autre actrice, Claudia Wells. Ce qui a pu vous tromper ? Le prologue de Retour vers le futur II reprend plan par plan le final de Retour vers le futur, retourné à l'identique avec Elisabeth Shue ! Pourquoi ? La réponse est ici ! A noter également que ce n'est PAS le même Georges McFly dans "Retour vers le futur" 1 et 2 : Crispin Glover qui campe le héros maladroit, a bel et bien été remplacé dans ses suites qui voient plutôt s'illustrer l'acteur Jeffrey Weissman, affublé de prothèses afin de ressembler le plus possible à son prédécesseur. Choqué, Glover poursuivra les producteurs du film et gagnera son procès, mettant un terme définitif à ce genre de procédés au cinéma.
Mickey Mouse n'est PAS l'oeuvre de Walt Disney
Attention, loin de nous l'idée de priver le grand Walt Disney de son personnage de fiction le plus célèbre. Prénommé par sa propre femme et élevé (au sens strict comme au figuré) par Disney lui-même, Mickey doit bien son grand destin au maître de l'animation. Cependant... A l'origine, la fameuse souris est l'oeuvre dessinée du premier associé de Walt, un dénommé Ub Iwerks, trop longtemps resté dans l'ombre de son collaborateur et ami. En effet, ne dessinant pas très bien, Walt Disney a confié ses premiers dessins animés à Iwerks qui a été chargé entre autres d'imaginer visuellement la souris. Qui en a eu l'idée à l'origine ? Walt ou Ub ? Les biographes se disputent à ce sujet. Il n'en reste pas moins qu'Iwerks lui a donné ses premiers coups de crayons et qu'en plus de l'animation (le premier court métrage Plane Crazy est son oeuvre), il a été celui qui a créé des bandes dessinées mettant en scène le personnage préalablement prénommé Mortimer. Exaspéré de ne pas apparaître au générique des films et privé ainsi de reconnaissance et de liberté artistique, Ub Iwerks décidera de quitter le studio pour se consacrer à ses propres oeuvres, laissant à Disney l'entière paternité du rongeur, qui deviendra son emblème.
"Fargo" n'est PAS une histoire vraie
Oui, vous avez raison, le générique d'entrée précise bien que le film est inspiré d'une histoire vraie. Et pourtant ! Il n'en est rien comme le révèle le générique de fin de Fargo, précisant qu'il s'agit en réalité d'une fiction. Pourquoi ce canular de la part des Frères Coen ? Comme ils l'ont expliqué plus tard, il s'est agi pour eux d'aider leurs spectateurs à s'impliquer davantage dans le film sans suspendre aucunement leur croyance mais aussi de suggérer à leur manière (un peu osée on vous l'accorde) que si cette histoire n'est pas réelle, elle est en revanche l'agglomérat d'histoires similaires ayant existé. Il semblerait en outre que deux des crimes connus dans le Minnesota aient inspiré en partie le film.
Le directeur de la photographie ne prend PAS de photos
En effet, il ne faut pas confondre sa fonction avec celle du photographe de plateau, qui lui est chargé de prendre des photos du tournage, figeant ainsi les actions qui se déroulent dans le champ de la caméra mais aussi l’envers du décor (acteurs, techniciens, dispositif de tournage). C'est parce qu'il est impossible d’obtenir à partir de la bande originale d’un film, des images suffisamment nettes pour être tirées sur papier que le photographe de plateau est essentiel. Ses photos serviront en outre à la promotion du film. S’il fait partie de l’équipe de tournage, le photographe de plateau ne participe en rien à l’élaboration du film en lui-même. Au contraire du directeur de la photographie (ou chef opérateur), qui est responsable de la qualité technique et artistique des images du film et dirige ainsi les assistants opérateurs, les cadreurs, les électriciens et machinistes en vue d’obtenir les plus beaux plans possibles.
"Le Cercle rouge" n'est PAS le dernier film de Bourvil
Connu pour être le film offrant la dernière apparition de Bourvil au cinéma, Le Cercle Rouge est en réalité son avant dernier film. Après ce rôle qui lui permet sous la direction de Jean-Pierre Melville, l'une de ses rares incursions dans le drame, le célèbre comique a en effet tourné dans Le Mur de l'Atlantique, film de guerre comique réalisé par Marcel Camus. Bourvil nous a quittés le 23 septembre 1970, soit une semaine avant la sortie du Cercle Rouge (1er octobre) et trois semaines avant celle du Mur de l'Atlantique (le 14 octobre).
Dans le même genre, The Dark Knight n'est PAS le dernier film de Heath Ledger, qui apparaîtra un an plus tard dans L'Imaginarium du Docteur Parnassus de Terry Gilliam. Un film posthume dans lequel Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell incarnent les différents transformations du comédien, décédé en 2008 à l'âge de 28 ans alors qu'il tournait le film.
Et aussi...
- Le "bullet-time" n'a PAS été inventé par Matrix : si le film des Wachowski l'a popularisé, cet effet visuel avait auparavant été utilisé dans des clips, notamment Like A Rolling Stone signé Michel Gondry, dans la publicité, et au cinéma dans Perdus dans l'espace. L'effet de la "balle au ralenti" apparaissait quant à lui dans Blade.
- Une séquence filmée au ralenti ne comporte PAS moins d'images qu'une séquence filmée à vitesse normale. C'est même l'inverse ! Ainsi, moins vite n'est pas synonyme de moins d'images... mais de plus d'images puisqu'un ralenti est obtenu grâce à un nombre d'images par seconde supérieur à la vitesse de projection. Un nombre qui peut monter jusqu'à 1 000 images / seconde sur Démineurs ou même 4 000 images / seconde sur Dredd.
- L'équipe de Scream ne s'est PAS inspirée du tableau Le Cri de Edvard Munch pour créer le masque du méchant : comme Wes Craven nous l'expliquait lui-même, le masque a été trouvé tel quel chez un collectionneur de masques d'Halloween durant les repérages.
- La Nuit des morts-vivants n'est PAS le premier film de zombies : même s'il est le film séminal du genre, le long métrage de George A. Romero (réalisé en 1968) avait été précédé par Les Morts-vivants (1932) ou encore Vaudou (1943).
- Il n'y a PAS de sang dans Massacre à la tronçonneuse. Ou presque. Glauque, déviant, perturbant, terrifiant : le film est tellement réussi qu'il donne l'impression depuis quatre décennies d'être une débauche de gore là où on ne compte finalement qu'un doigt coupé et quelques éclaboussures de sang. Même le plan du "croc de boucher" reste totalement sobre et "grand public", grâce au pouvoir de la suggestion et du montage.
- Le Diable ne possède PAS Regan dans L'Exorciste. Il s'agit en réalité de Pazuzu, roi des démons du vent évoqué dans les mythologies assyrienne, mésopotamienne et babylonienne.
- On ne voit PAS le bébé de Rosemary (Mia Farrow) dans Rosemary's Baby de Roman Polanski.... et on ne voit PAS la tronçonneuse découper le bras du copain de Tony Montana (Al Pacino) dans Scarface.
- Il n'y a PAS eu de morts sur le tournage de Cannibal Holocaust (exception faite, bien entendu, des animaux tués par l'équipe). La disparition des comédiens faisait en effet partie de la campagne marketing du film ! La qualité des effets spéciaux et l'approche réaliste du réalisateur feront le reste et contribueront à perpétuer la légende autour du long métrage... à tel point que le cinéaste dut prouver devant la justice que ses acteurs étaient encore en vie.
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