"Ici tout commence" fêtera lundi son 100ème épisode sur TF1. L'occasion d'un premier bilan pour ce feuilleton dérivé de "Demain nous appartient" avec Clément Rémiens et Vanessa Demouy. Audiences, intrigues, casting... le pari est-il remporté ?
Jusqu'ici tout va (vraiment) bien pour Ici tout commence, le feuilleton quotidien de TF1 porté notamment par Clément Rémiens, Aurélie Pons, Nicolas Anselmo, Vanessa Demouy, Frédéric Diefenthal, et Catherine Marchal.
Ce lundi 22 mars à 18h, la série franchira un premier cap important avec la diffusion de son 100ème épisode qui, s'il n'a rien de vraiment événementiel dans le fond ou dans la forme, viendra en tout cas clore l'intrigue autour d'Hortense (Catherine Davydzenka) et en débutera une toute nouvelle, dans les dernières secondes, consacrée à Greg Delobel (Mikaël Mittelstadt), victime d'une terrible agression alors que ses parents - campés par les guests Joseph Malerba et Christelle Reboul - viennnent tout juste de poser momentanément leurs valises à l'institut Auguste Armand.
Avec, à la clé, on l'imagine, de nombreux rebondissements à venir, dans la plus pure tradition d'une recette qui ne cesse de faire ses preuves. Car force est de constater, après un peu moins de cinq mois de diffusion, que le bilan est globalement très positif pour Ici tout commence. Autant sur le plan des audiences que sur celui de la qualité. Et que le pari un peu fou de TF1 de lancer un second feuilleton, dérivé de Demain nous appartient, s'avère gagnant.
Un succès d'audience qui ne se dément pas
Lors de son lancement le 2 novembre dernier, Ici tout commence a attiré 3,75 millions de curieux en audience veille, soit 19,7% des 4 ans et plus, et 23% des femmes responsables des achats de moins de cinquante ans (FRDA-50), la cible commerciale prioritaire pour les annonceurs.
Un très joli score qui s'est confirmé par la suite puisque, selon un récent communiqué de TF1, ce sont en moyenne 3,9 millions de téléspectateurs qui se passionnent chaque jour pour les histoires d’amour et les différents défis professionnels des élèves et des professeurs de l'institut culinaire le moins tranquille de France (on ne compte déjà plus les drames s'étant produits dans les cuisines ou le parc de l'école).
Ce succès impressionnant a permis à la Une de booster considérablement une case auparavant en difficulté avec le programme Bienvenue à l'hôtel, avec un gain non négligeable de 2,2 millions de téléspectateurs et de 20 points sur les 15-24 ans. Et de s'imposer en leader sur les cibles principales, dont les jeunes qui semblent aujourd'hui accro à cette série phénomène et commentent en masse les intrigues sur les réseaux sociaux. Tandis que chaque épisode jouit d'un replay important sur MyTF1 (+ 500 000 visionnages en moyenne) et d'une fenêtre de diffusion en avance sur Salto qui semble elle aussi payante, même si la plateforme ne communique pas de chiffres précis à ce sujet.
Bref, l'avenir appartient à Ici tout commence et une saison 2 a déjà, en toute logique, été validée par TF1. Avant un prime prochainement ? L'avenir nous le dira, mais rien ne semble en tout cas impossible aujourd'hui du côté de Calvières.
Un feuilleton loin d'être une (pâle) copie de Demain nous appartient
Au départ, Ici tout commence est née de l'envie de TF1 et de Newen, le groupe à l'origine de Demain nous appartient à travers sa société de production Telfrance, d'imaginer une fiction dérivée de DNA qui ait pour héros Maxime Delcourt, le personnage incarné depuis 2017 par Clément Rémiens dans la série mère.
Mais là où il aurait été facile de créer une simple déclinaison "étudiante" ou "jeune adulte" de Demain nous appartient, la productrice Sarah Farahmand et les scénaristes, chapeautés par le directeur de collection Eric Fuhrer, ont su se montrer inventifs afin de proposer aux téléspectateurs un nouveau feuilleton avec un goût d'inédit, une identité qui lui est propre, et un vrai univers à part - la cuisine - qui passionne les Français mais avait encore rarement été traité en fiction à la télévision française jusqu'à présent.
Alors que les trois intrigues quotidiennes de Demain nous appartient (dites A, B, et C) suivent des familles ou des groupes de personnages qui se rejoignent finalement assez rarement, les axes narratifs et les héros d'Ici tout commence s'entrecroisent sans cesse car ils évoluent tous au sein d'une même arène-monde : l'institut Auguste Armand. Un décor naturel impressionnant - constitué d'un château transformé en école par la production et d'un immense parc - qui fait presque office de personnage à part entière et s'impose, sans mal, comme l'un des atouts principaux de la série. À laquelle il offre ce soupçon de Un, dos, tres ou d'Harry Potter (toutes proportions gardées) assez rafraîchissant pour une fiction française de daytime.
À cela s'ajoute une réalisation dynamique et une image plus léchée, ainsi qu'une place plus importante donnée à la musique, et notamment aux chansons orginales composées par le trio Emilie Gassin-Ben Violet-Matthieu Gonet. Sans oublier une réelle diversité bienvenue dans les personnages et dans les intrigues principales semaine après semaine, qui font notamment la part-belle aux problématiques LGBTQ+.
Après tout, rares sont les séries hexagonales qui comptent parmi leurs héros récurrents une étudiante malvoyante ou un aspirant chef étoilé non-binaire et pansexuel. Ou qui traitent de l'emprise à une heure de grande écoute, à travers un personnage de pervers narcissique. Autant d'élements qui expliquent certainement l'engouement assez incroyable que suscite Ici tout commence depuis son lancement. Car ce n'est pas un hasard si la série a su toucher bon nombre de téléspectateurs pourtant réfactaires, auparavant, aux feuilletons quotidiens. Il y a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence.
Une troupe de jeunes comédiens épatants
Ici tout commence, c'est évidemment une jolie brochette de comédiens confirmés comme Frédéric Diefenthal, Vanessa Demouy, Elsa Lunghini, Bruno Putzulu, Catherine Marchal, Agustin Galiana, Francis Huster (qui n'est resté qu'un mois au générique, le temps de lancer la machine), ou Benjamin Baroche, qui fait des étincelles dans la peau de l'infâme Teyssier.
Mais c'est aussi, et surtout, une bande de jeunes acteurs assez incroyables qui, pour la plupart, accèdent ici à leur premier grand rôle et forment, tous ensembe, le véritable coeur palpitant de la série. Autour du chef de file Clément Rémiens, qui explose après trois ans passés dans Demain nous appartient, et d'Azize Diabate, déjà bien connu des fidèles des Bracelets rouges et de Danse avec les stars, certains ont tout de suite tiré leur épingle du jeu, à l'image de Nicolas Anselmo (Eliott), de Lucia Passaniti (Noémie), de Catherine Davydzenka (Hortense), d'Aurélie Pons (Salomé), ou de Julie Sassoust (Anaïs).
Tandis que d'autres se sont révélés peu à peu, au fil des épisodes et des arches, comme Mikaël Mittelstadt (Greg), Rébecca Benhamour (Célia), Sarah-Cheyenne Santoni (Elodie), Lucien Belves (Lionel), Marvin Pellegrino (Mehdi), Fabian Wolfrom (Louis), dont on adore détester le personnage, ou encore Axelle Dodier (Kelly), arrivée plus récemment à l'écran. Pour ne citer qu'eux.
Leur point commun à tous : une justesse, une fraîcheur, et une modernité qui ont tout de suite aidé à rendre leurs personnages attachants. Notamment auprès de jeune public qui se retrouve forcément dans ces héros finalement assez "normaux" - qu'ils soient faillibles, déterminés, ou rêveurs - qui leur ressemblent un peu. Et pourraient même, qui sait, susciter des vocations.
En tout cas, une chose est sûre, c'est ici que tout commence pour la plupart d'entre eux, et il ne serait pas étonnant de les retrouver prochainement dans d'autres fictions, sur la chaîne ou ailleurs. On espère cependant que la production saura tout de même les garder encore quelques années. Même si, dès la rentrée, le casting d'Ici tout commence devrait en partie se renouveler avec l'arrivée d'une nouvelle promotion. Tandis que l'on devra dire adieu aux élèves de troisième année ?
Une recette efficace... mais un suspense pas toujours au rendez-vous
Comme tout bon soap qui se respecte, Ici tout commence ne peut pas seulement reposer sur ses personnages, aussi attachants soient-ils. Et ça les scénaristes l'ont bien compris. Alors, depuis la diffusion du premier épisode en novembre, ils n'ont pas lésiné sur les coups de théâtre pour maintenir l'intérêt du téléspectateur.
Enfants cachés, relation (quasi) incestueuse entre frère et soeur qui s'ignoraient, corps retrouvé enterré non loin du potager, explosion dévastatrice, mort inattendue d'un des héros, ou encore plans machiavéliques orchestrés par les "méchants" Louis, Teyssier, et Elodie. Rien ne nous a été épargné, et on en redemande tant ces rebondissements à la pelle, couplés avec les triangles amoureux et les relations amoureuses qui se font et se défont, constituent en grande partie le sel de la série.
Tout juste peut-on reprocher à Ici tout commence - et c'est un peu le point négatif de ce bilan - une gestion quelque peu hasardeuse de son suspense durant ses premières arches narratives. Comme si les grosses révélations arrivaient trop tard, alors que tout le monde les avait déjà vues venir depuis deux semaines. Oui, lien de parenté entre Célia et Jérémy, ou découverte de l'identité du père de Louis, on pense à vous. Un bémol, qui affecte d'ailleurs parfois également Demain nous appartient, qui n'enlève cependant rien aux qualités d'écriture indéniables de la série, notamment en termes de dialogues et de caractérisation des personnages. Mais un peu plus de surprise sur les gros twists ne ferait certainement pas de mal.
Et puis, au-delà de l'aspect purement soap, il y a évidemment la cuisine, qui participe également grandement à l'attrait du public pour les aventures des élèves et des profs de l'institut Auguste Armand. Et qui, au goût de certains, n'était pas assez présente dans les intrigues au début du feuilleton. Un reproche qui est visiblement arrivé jusqu'aux oreilles de la production puisque Sarah Farahmand a récemment annoncé que l'aspect culinaire allait devenir de plus en plus important.
Un développement que l'on commence d'ailleurs à sentir depuis quelques semaines - on pense aux évaluations ou aux intrigues consacrées à Mehdi et au duo Kelly-Marta - et qui devrait encore s'accentuer aux alentours de Pâques notamment ou avec l'arrivée prochaine d'une nouvelle prof vegan au sein de l'école.
Ce savant dosage entre soap, récit d'apprentissage, et séquences à la Top Chef est en tout cas, à n'en pas douter, ce qui permet à Ici tout commence de sortir du lot et de se différencier des autres feuilletons. TF1 semble donc avoir trouvé sa recette gagnante qui devrait, sans trop s'avancer, lui assurer un (très) joli succès pour de nombreuses années à venir. Même s'il ne faut jamais trop s'avancer en télévision.
Et si la marge de progression qu'ont connu Demain nous appartient, Un Si Grand Soleil, ou même Plus belle la vie au cours de leurs deux premières saisons respectives est un bon indicateur de tendance, alors la montée en puissance d'Ici tout commence n'est peut-être pas terminée. Et il nous tarde déjà de découvrir à quelle sauce les personnages vont être mangés au fil des prochaines arches.
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